❃ INTRIGUE 03 - La grande saignée (event 01)

09/09/2011

“ premier event ”

démonstration de l'Ordre

la grande saignée

Le tournoi du roi Emerion Silvershell est un événement connu dans l'entièreté d'Eador.
Le printemps est la renaissance, c'est pourquoi l'Ordre des Aigles a choisi ce moment précis pour montrer à la face d'Eador leurs intentions et le bien-fondé de celles-ci. Grisés par leur chef et l'accueil reçu dans les petits villages, une énorme délégation d'Aigles est arrivée à Isandiel pour montrer leur force. C'est la première fois qu'ils osent se montrer ainsi, publiquement et si nombreux. Leur but : réunir le plus de personnes derrière leur bannière bleue et argentée. Comment ? En démontrant l'utilité d'une sirène capturée et en faisant gouter le sang à un plus grand nombre d'enfant malades des bas-fonds de la cité d'Isandiel.

Les règles

Merci de privilégiez les réponses courtes (maximum 300 mots) afin de faire avancer l'intrigue rapidement. N'oubliez pas d'interagir avec d'autres personnages, notamment des inconnus : c'est le moment de se créer des liens ! Essayez au maximum de nommer les personnages avec lesquels vous agissez (ou d'au moins noter le nom entre parenthèses si vous utilisez des caractéristiques physiques pour les désigner).

Il est possible de blesser son personnage (ou de lancer une autre action) à tout moment. Pour ça n'hésitez pas à envoyer un MP à Daryun Nosgard ou à Edderion Silvershell. Elles se chargeront, dans la limite du raisonnable, d'intégrer vos demandes dans les prochaines interventions du PNJ. Prenez bien en compte que ces intrigues influent sur vos personnages et leur avenir.

13/12/2016

la grande saignée

there's blood on my hands like the blood in you. some things can't be treated so don't make me, don't make me be myself around you.

Il y avait bien longtemps que ses pieds n'avaient pas foulé les pavés de la capitale. Elle n'était alors qu'une enfant naïve à la tête pleine de rêves. Aujourd'hui, elle foule ces mêmes pavés du haut de ses 27 ans et, avec elle, à ses côtés, son aînée Neyrin. Le pas sûr, le dos droit, elle avance sans prêter attention aux alentours tandis que Melian s'extasie sur tout. Un franc sourire sur le visage, ses yeux pétillent. L'odeur de l'océan tout proche empli ses narines, la remplit d'une joie qu'elle ne se connaissait plus. Elle laisse derrière l'hiver et le froid, les malheurs qui vont avec. Elle oublie, l'espace de quelques instants, son triste sort. Elle se souvient des légendes qui entourent Isandiel et cette histoire sur la naissance de la capitale. Elle ressent en son cœur, le tumulte bienveillant des vagues, leur bercement constant et apaisant. Elle serre entre ses mains un bouquet d'herbes médicinales odorantes qu'elle vient de s'offrir. Des herbes qu'elle ne trouve que trop rarement à Thern. Et tandis qu'elle les range avec soin dans sa petite bourse, elle voit Neyrin dévier de sa trajectoire, attirée par un attroupement et des voix s'élevant au-dessus du brouhaha général. « Approchez ! Allons, n'ayez pas peur mesdames. Approchez, approchez ! » Elle suit d'un pas moins assuré, ne trouvant pas à cette voix quelque chose de rassurant. Neyrin lui prend la main, la tire en avant jusqu'à voir l'estrade et les hommes qui s'y tiennent debout. Son cœur cesse de battre, sa respiration se coupe sur le coup de la surprise, de la peur aussi. Elle ne les a a jamais vu aussi nombreux. La terrible nuit à Thern lui revient en mémoire et elle lâche la main de sa sœur, trop terrorisée pour faire un pas de plus.

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Bylgja n'avait jamais aimé la foule, c'était une entité qu'elle abhorrait par dessus tout. Utile parfois pour échapper aux regards trop insistants, il était aisé de s'y noyer pour ne jamais réapparaître. Mais il était tout aussi facile d'y faire quelque mauvaise rencontre, facile de tomber sans qu'un seul regard ne se pose sur vous. Bylgja n'en avait que trop souvent fait l'expérience alors qu'elle n'était encore qu'une toute jeune fille, âme oubliée, silhouette effacée qu'on ne voyait jamais. Bylgja les haïssait tous, ces êtres égoïstes qui ne s'intéressaient à rien d'autres qu'à eux-même. Ils la laissaient en paix et ne posaient jamais un regard sur elle, sans doute devait-elle s'en réjouir. Mais combien d'innocents périssaient sous leurs yeux indifférents ? Le souvenir de la terrible marche d'Enur lui revenait en mémoire bien souvent. Elle qui ne priait jamais, implorait souvent la clémence et le soutien d'Olinwë désormais, ce père qui les avait oublié et qui devait les venger. Elle ne recherchait que plus activement la cité oubliée sur laquelle elle voulait régner. Et sa haine envers l'Ordre s'amplifiait à mesure que les jours passaient. Happée par la foule qui se pressait dans les rues d'Isandiel, elle trouva bientôt un nouveau motif pour les exécrer tous, les hommes et leur pompeuse indifférence. Une clameur s'élevait, forte et puissante. Elle s'approcha et tomba face à l'horreur incarnée. Jamais elle n'en avait vu. Souvent elle avait entendu parlé de ces objets de torture, rumeurs de quelque taverne, contes de quelque patient. Mais jamais elle n'en avait eu la preuve. L'être des eaux était recroquevillée dans sa prison de verre, se débattant pour ne pas étouffer. Ses prunelles dilatées par la peur arrachaient le cœur de sa congénère, ses hurlements lui vrillaient les tympans plus encore que la harangue de l'homme qui se trouvait à ses côtés, encapuchonné dans sa longue cape azur. Une violente nausée secoua Bylgja. Une nausée comme elle n'en avait plus connu depuis deux décennies. Celle que vous causait l'aversion et la peur.

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INTRIGUE O3

la grande saignée

Born with a void, hard to destroy with love or hope. Built with a heart, broken from the start and now I die slow. In the valley of the dolls, we sleep, got a hole inside of me. Living with identities that do not belong to me. In my life, I got this far, now I’m ready for the last hoorah. Dying like a shooting star, in the valley.

Isandiel, joyau des Cités, qu’ils disaient. Cité de grandeur et d’opportunité, il n’y avait rien à saisir ici, hormis peut-être des désillusions et seul Enur pouvait savoir combien d’espoirs avaient pu être brisés par l’apparence tentatrice de la Cité. Belle, à l’architecture remarquable, toujours vivante parce qu’elle finissait par se nourrir de la vie des gens qui y passaient. Ville des créatures divines et des flots, le Nord ne m’était jamais paru aussi loin. Les yeux rivés sur le sol, tête encapuchonnée, j’avance vers la taverne la plus proche pour finalement être happé par des bruits de foule. Instinctivement, je relève la tête et observe des bannières bien trop familières. Je les revois, de façon trouble, repense au sang qui coule et peint le sol, au fer brûlant embrasant ma peau, les rires et les railleries de celui qui a osé fuir de leurs griffes. Et lorsque mes yeux azurs se posent enfin sur la pauvre créature emprisonnée, je reste impassible. Les images violentes reviennent, beaucoup trop d’images. Celles qui m’ont laissé à la merci des Aigles, celles qui ont massacré mon peuple devant mes yeux à Thern. Je lui souhaitais une mort rapide et simple. Mon seul vœu, mon seul souhait. Le dégoût déforme mon visage, tant pour l’Ordre que pour la créature. Qu’ils se tuent, qu’ils s’achèvent. Ils ne méritaient que ce sort. Brusquement, je me tourne vers une femme, dont la nausée violente attrape mon regard (Bylgja). Je la regarde, lui reprochant presque d’extérioriser son mal-être alors que ma main se crispe sur le pommeau de mon cimeterre. L’Ordre cherchait à devenir légion, et jamais une telle chose ne devait arriver. Il méritait sa place autant que les sirènes, retourner au néant et laisser les Hommes en paix. Tous égoïstes et animés par des intérêts intrinsèques, ils ne valaient pas mieux l'un que l'autre.

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EVENT 3 – LA GRANDE SAIGNEE

Pan & Cie

La foule se précipite, elle se fait joyeuse et bruyante. Dans l’ombre, malgré la lumière du soleil, j’observe le monde. Moona est sur mon épaule, elle grogne, elle n’aime guère l’agitation. Des enfants me voient et me sourient, pointant du doigt le chat blanc aux longs poils soyeux sur mon épaule. Ils veulent le caresser, mais leurs parents les poussent à s’éloigner de moi. Moona les juge de ses yeux vairons et se love dans mon cou. D’un sourire affectueux, je caresse sa frimousse et lui autorise à vouloir partir si elle le désire. Connaissant les recoins, l’agile animal saute de mon épaule pour s’enfoncer dans l’obscurité des ruelles. Etant adossée sur un mur, je m’y dégage pour m’enfoncer dans la foule. J’observe, haineuse la scène, frissonnant de dégoût, mon regard se pose sur les membres de l’Ordre ainsi que sur Halbyròn. Les sourcils froncés, je grogne, observant le sang versé vers les enfants, mon cœur se fend, je me ferme au monde priant les Dieux de pardonner l’impunité de l’Ordre, même si mon cœur ne rêve que de les brûler vivants et d’atroce souffrance. Je me surprends de garder mon regard sur Halbyròn, dont les yeux observent une jeune femme – (Bylgja) – avec mépris. Grognant dans mon esprit, je m’avance avec agilité vers cette femme aux cheveux ébène à la longue cape « Voulez-vous que je vous aide à vous éloigner de cette scène ? »

AVENGEDINCHAINS

09/09/2011

“ premier event ”

démonstration de l'Ordre

la grande saignée

La créature prisonnière assiste impuissante à sa fin. De ses yeux rougis elle regarde le peuple s'amasser devant l'estrade, boire les paroles insensées de ses bourreaux. A demi consciente, elle perd parfois connaissance pour se réveiller le corps douloureux. « Approchez, approchez ! Elle est inoffensive. » Ils sont nombreux à se masser devant l’estrade et les hommes encapuchonnés se délectent de les voir si intéressés. Certains rôdent au milieu de la foule afin de détecter ceux qui pourraient compromettre leur démonstration.

Dans les premiers rangs, une femme, un enfant endormi dans les bras, pleure et implore l'Ordre de l'aider. « J’ai tout essayé pour sauver ma petite ! Pitié, donnez moi un peu de son sang ! » Ses vêtements crasseux ne laissez aucun doute sur son origine sociale. De tous les côtés, des voix s’élèvent, approuvant la femme, voulant voir et comprendre les mystères de ce sang. Dissimulé par la foule, un homme hurle : « Qu’on la saigne ! » En réponse, une vielle femme, assise sur un banc profite d'un moment de silence. « Balivernes ! Le sang n’est pas la réponse aux maux de ce monde. »

Les règles

Vous l'avez compris, la démonstration divise et chacun fait entendre sa voix. On s'insurge, on hurle, on lève le poing. Mais jamais l'Ordre n'est directement pris à part. Il est préférable de ne pas s'attaquer directement à eux. A moins de vouloir souffrir...

Merci de privilégiez les réponses courtes (maximum 350 mots) afin de faire avancer l'intrigue rapidement. N'oubliez pas d'interagir avec d'autres personnages, notamment des inconnus : c'est le moment de se créer des liens ! Essayez au maximum de nommer les personnages avec lesquels vous agissez (ou d'au moins noter le nom entre parenthèses si vous utilisez des caractéristiques physiques pour les désigner).

Il est possible de blesser son personnage (ou de lancer une autre action) à tout moment. Pour ça n'hésitez pas à envoyer un MP à Daryun Nosgard ou à Lyara Blackwater. Elles se chargeront, dans la limite du raisonnable, d'intégrer vos demandes dans les prochaines interventions du PNJ. Prenez bien en compte que ces intrigues influent sur vos personnages et leur avenir.

29/07/2016

Il avait hésité toute la matinée. Trop accaparer par les Whiteshore et par ses propres occupations, le travail lui avait permis de s’occuper l’esprit et de l’empêcher de penser au spectacle ridicule qui se jouait à quelques rues du château. Mais lorsqu’il fut clair que Daryün n’arriverait pas à se sortir la saignée de la tête, il quitta la demeure des Silvershell en direction de la place sur laquelle elle devait avoir lieu. La Grande Saignée était un événement parmi les Aigles, une étape importante pour l’Ordre. Nombreux étaient ceux à avoir fait le déplacement jusqu’à la belle capitale d’Istard pour avoir la chance d’y assister. Mais personne ne s’attendait à y voir l’héritier des Nosgard.

La démonstration avait déjà débuté lorsque Daryün arriva. L’assistance, excitée par le sang qu’on lui promettait, était réunie au pied de l’estrade dans l’espoir d’apercevoir la créature marine. Le chevalier se faufila habilement pour se fondre dans la foule jusqu’à finir non loin d’Halbyron. Il n’alla pas jusqu’à le rejoindre cependant. Dans un pareil jour, il lui semblait inimaginable de se tenir à côté de son ami. Tous les souvenirs n’étaient pas bon à remuer malgré leurs retrouvailles de la veille.

La tirade du Saigneur avait déjà commencé depuis plusieurs minutes. La sirène, visiblement très mal en point, bougeait à peine. Le sang n’avait pas encore coulé, sa torture était donc loin d’être terminée. Daryün la fixa quelques instant, le cœur froid, avant de reporter son attention sur le débat qui naissait au centre de l’assemblée. Voilà bien longtemps qu’il s’était détaché de tout sentiment à l’encontre du peuple aquatique. Le seul détail qu’il avait noté était que le visage de la femme poisson lui était inconnu, ce n’était donc pas lui qui l’avait pêché. L'oeil expert, il avait aussi aperçu des cicatrices blafardes sur ses poignets, elle n'en n'était pas à sa première saignée.

Bien vite, les conversations s’envenimèrent. Tandis que certains criaient pour qu’on donne du sang aux nourrissons malades, les autres voulaient empêcher de nouveaux sacrifices. La boucherie de Thern avait laissé la population frissonnante à la moindre évocation des sirènes. Restant de marbre, Daryün observa ce petit monde se déchirer en songeant que les Aigles avaient déjà bien entamés leur ascension.

CODES BY MAY

13/12/2016

la grande saignée

there's blood on my hands like the blood in you. some things can't be treated so don't make me, don't make me be myself around you.

Elle assiste, le souffle coupé, au terrible spectacle qui se joue devant ses yeux. Pétrifiée par la peur et un malaise grandissant, les voix résonnent dans sa tête tandis que son frêle corps est bousculé par des hommes pressés qui fendent la foule pour être au plus près de l'estrade. Elle refuse d'avancer d'avantage, le corps tremblant. A ses côtés, Neyrin soutient la scène de son regard froid. Melian voudrait être aussi droite, aussi fermée. Impossible. Au bord de la nausée, elle est tiraillée par deux cordes puissantes. Elle comprend ce besoin de réponses et la détresse de cette femme. Que ne donnerait-elle pas elle-même dans une situation pareille ? Elle ignore si le sang est solution viable. De sa vie elle n’a jamais fait appelle à cet onguent. Sa médecine elle la puise de la nature. Les Dieux guident ses mains et lui offre chaque jour ce don qu’elle chérit tant. Jamais le sang n’a fait parti de sa culture. Guidée par des forces inexplicables, elle ne croit pas que les Dieux ont souhaité ces massacres. Et pourtant, une part de son cœur se serre à l’idée que cet enfant puisse être sauvé par quelques gouttes du précieux liquide rouge. De chaque côté, on hurlait. Certain pour que la sirène soit saignée, d’autres pour que le massacre s’arrête. Elle observe, impuissante, incapable de bouger, de prendre position. « Essayez ! Donnez-lui quelques gouttes ! » Une vielle femme hurle à ses côtés, la fait sursauter. Du coin de l'œil elle repère deux femmes qu'elle connait vaguement (Bylgja et Pantalaimonia). Elle adresse un triste sourire en leur direction, essayant de rester polie même dans ces affreuses circonstances.

09/09/2011

“ premier event ”

démonstration de l'Ordre

la grande saignée : conclusion

Les Aigles jubilent face à tant de haine déversée par les mots. Leur plan fonctionne à merveilles, divise le peuple, s'insinue dans les foyers, au cœur des familles. Tandis que la foule s'agit encore, un des Aigle encapuchonnée lève la main, ordonne le silence. Il suffit d'un regard entre les membres de l'Ordre pour se comprendre. Le couteau s'abat, tranche d'un coup net. La foule étouffe un cri, certains se détournent, d'autres applaudissent. Le précieux liquide rouge est recueilli et on en fait don à l'enfant. D'autres viendront réclamer quelques gouttes du breuvage. La sirène, elle, se meurt lentement sans que personne ne lui prête un regard.

Les Aigles gagnent du terrain. Leur démonstration n'a pas été interrompue et s'est poursuivie avec la saignée de deux autres êtres des eaux, eux gardés bien vivant pour de prochaines démonstrations. Désormais, l'Ordre agit, se dévoile au grand jour. La lumière est faite, leur retour indéniable. Serez-vous de ceux qui supportent leur cause ou la combattrez-vous ? Il est temps de choisir un camp.

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